Pin sylvestre travaillé à l'arborétum de Mialet, chez Patrice Bongrand

C'est sur le week end de Pâques qu'a eu lieu un atelier sur trois jours chez Patrice.
A cause de désistements de dernière minute, nous étions peu de participants. Quatre le premier jours, dont deux débutants et un du même niveau que moi, trois les deux jours suivant.

Ce qui a permis de travailler un peu différement que d'habitude. Nous avons commence par un peu de théorie, sur la culture, les substrats, fertilisation. Du déjà vu pour moi, mais ça ne fait pas de mal un peu de révision!

Et puis deux arbres on été travaillé, les débutants n'aillant pas amené d'arbres, c'est un pin blanc du japon de très bonne qualité, issu de semi avec les branches greffées amené par un participant, venant de Suisse. Et mon pin sylvestre qui ont été travaillé.
Les arbres ont été travaillé l'un après l'autre, ce qui a permi de bien détaillé chaque étape de travail.

Nous avons aussi fait deux sorties dans les allentours pour observer les arbres dans la nature et leurs comportements dans les milieux difficile. Nous avons donc observé des pins sylvestre et des pin noirs qui sont présent dans les cévènes, et le deuxième jours, des genévriers cade et des chênes vert.

Nous allons donc parler maintenant de la mise en fome de mon pin sylvestre et surtout du processus qui à permis cette mise en forme étape par étape.


La première étape, c'est l'observation de l'arbre. Tout d'abord, on regarde la vigueur et la santé de l'arbre.
Si l'arbre est trop faible, on ne le travail pas.
Là , le pin est très vigueureux, par contre toute l'énergie de l'arbre est concentré en bout des branches. Cela est certainement due au fait que l'arbre a été mis en pot sans éliminer la motte d'origine. La cagette a peu de trous dessous, ce qui peu faire que les racine tourne au fond. L'arbre devra donc être transpoté dans un pot plus petit au printemp prochain si il est suffisament viguoureux.

Ensuite, nous cherchons la face de l'arbre en se basant uniquement sur la base de l'arbre et le premier quart du tronc. Nous ne tenons pas du tout compte de la suite du tronc et encore moin des branches. Par contre on regarde les points fort qui seront à mettre en valeur.
Voici donc l'arbre avant le travail, on choisi la face là ou la base est la plus large, le mouvement du tronc est le plus intéressant, mais surtout il y a le bois mort qui est un point fort à mettre en valeur. La face n'est pas encore pleinement définit, on choisira après l'étape suivante.



On travail les bois mort. on suprime le petit jin qu'il y avait en haut ansi que celui du bas, tous deux coupaient visuellement le passage de la veine vivante. Ce qui en partie haute enpeichait d'avoir une contiuité avec la partie du tronc qui part derrière. on si rend compte, comme je le soupsonait, que le tronc est partiellement creux, on élimine la fine couche de bois qui restait en gardant du mouvement dans le creux. enfin on arrache quelque fibre sur le haut pour crée une continuité.





Le travail du bois mort avec les outils a main est terminer, il reste grossier car le bois mort va être sablé. c'est Patrice qui s'y colle!
Voila le résultat après:



Maintenant, la face est choisi pour de bon. l'arbre est incliné sur la droite et sur l'avant.

beau travail:)
ça m’étonnerait qu'avec votre talent de dessinateur, vous ayez pas fait un projet sur papier. on se rendrait mieux compte de l'objectif.
tu pourrais prendre une photo plus près du bois mort après sablage? je me rends pas compte de la plus-value.
maintenant que je me met au bois mort, le club va devoir investir dans une micro sableuse j'en ai vu une en vente chez PDM a 800€ je crois, plus le compresseur et le sable....

Ce n'est que le début, le pin a été totalement mis en forme, je continurai le sujet quand j'ai le temps.

Et pour ce qui est de la partie aérienne, tu pourrais pas commencer à enlever quelques branches inutiles?

Une fois le travail du bois mort réalisé, on s'occupe du problème majeur de cet arbre, le fait que le tronc parte vers l'arrière presque à l'horizontale.
On a commencé à gérer le problème en inclinant l'arbre sur l'avant. Mais ce n'est pas suffisant, il faudra plier!
On pose une première couche de rafiat serré à bloc, on fixe deux attelles en fil d'alu de 6mm avec des petites boucles de fil de 2mm, puis une deuxième couche de rafiat.
On pose enfin une ligature de 6mm par dessus le tout que l'on continu sur une branche suivante.

vu de coté on voit comment le tronc part à l'horizontale


vue de face une fois raffiaté


On teste ensuite la souplesse du tronc avec le tord tronc, on regarde où l'on va pouvoir fixer un hauban pour tenir le tronc une fois plié, on met donc un vis à bois dans le bois mort. Le pliage ne semble pas trop violent, le tronc est assez souple. On attache le hauban sur la grosse ligature et c'est parti ! Notre ami suisse tient la base du tronc, Patrice s'occupe de tord tronc, j'ai la pince a jin pour attacher le hauban (et je serre les fesses ! ), le petit jeune débutant prend les photo.

Patrice soulève le tronc doucement au début, puis un peu plus fort, et .... on a eu un bon craaaccc (à ce moment là je devais être bien blanc ! )

on fixe le hauban et on regarde....

vu de face


vu de coté


et là, il est content !


Le craquement vient du fait que la branche gardée sur le dessous (que l'on voit à droite de la vue de coté) s'est décollée, la cassure est donc dans la longueur, sans risque pour l'arbre.

Une fois rassuré, on remet les cales sous le pot, et commence une étape que l'on néglige tout le temps et qui est en fait essentielle.

Patrice dessine sur le tableau le tronc (sans le rafiat) et sans les branches, est dessiné uniquement ce qui ne peu plus plier.
On découpe des triangles asymétriques arrondis dans les angles dans du papier vert pour présenter sur le dessin pour chercher la dynamique de l'arbre, une masse de feuillage pour la tête, une pour la branche principale. A ce moment là on ne s'occupe pas de l'implantation des branches et on fait abstraction de l'arbre, enfin on étudie toutes les possibilités, même les plus improbables.
Vers la droite, la gauche, en faisant un arbre plus aérien, plus trapus. (je n'ai pas de photo de ce moment là)
Au final, on choisit de construire la tête sur la gauche de la rupture sur le haut du tronc avec une branche tombante sur la gauche. Tout cela pour concentrer le regard sur le bois mort.

On regarde maintenant sur l'arbre ce que l'on va pouvoir utiliser. On masque une partie du feuillage pour voir et on supprime ce qui sera inutile, on se garde toujours un peu en plus au cas ou.





Et on continu la mise en forme par le ligaturage. On commence par la tête



on met en forme la branche tirante, la petite branche de droite et enfin la branche arrière qui donne une belle profondeur.



Voila donc le résultat ! Je ne m'attendais pas à un tel résultat. je pensais uniquement faire le pliage pour le tronc mais surtout j'avais beaucoup de mal à me projeter pour cet arbre, c'est donc particulièrement content que j'ai terminé le week end.

je reprendrai des photos sous les 4 faces et de détail du bois mort.

Nous avons aussi travaillé un pin blanc du japon issu de production Japonnaise, je vous mets le résultat de la mis en forme, là aussi, la transformation est impressionnante, on avait un buisson tout vert où on ne distinguait pas le tronc, on a enlevé les 2 tiers du feuillage et ligaturé et....




C'est tout pour ce soir, je viens de voir que sur la dernière photo, la branche arrière n'est pas placée.

A vous

Super résultat, j aime beaucoup.
Le seul truc qui est un peu bizarre pour le moment, c est que ta grosse branche de gauche a un diamètre supérieur ou égal à celle qui fait ta crète.
Ca gène un peu pour la lecture de l arbre.

et t'aurais pas un dessin pour ton projet parceque là je me rends pas trop compte...
nan je déconne la bandaison comme dirait gralak
si mon pin a crochet survit, je veux qu'on fasse pareil

en effet la cime est plus petite, mais vu qu'elle est plus en haut, elle va vite prendre plus de vigueur et grossir plus vitte que la branche tombante.

Des ateliers comme ça Patrice va en refaire, ça vaut le déplacement et j'en referai avec plaisir les année qui vont suivre. Même Renaud qui dit ne pas avoir d'arbre a travaillé, avec son pin sylvestre qui commence a avoir de la vigueur, ce serai bien de le travailler lors d'un atelier. Et il peut en faire quelque chose de super.

C est certain que ca donne envie.
Tu me diras quand est le prochain, je viendrai peut être avec toi (et Renaud aussi, il aura pas le choix).

Super taf les gars. Je trouve la tête un peut trop compacté. Mais bon il va évoluer.

mars volta a écrit:Je trouve la tête un peut trop compacté.

La photo est trompeuse, en fait, la branche part vers l'arrière et fait en quelque sorte une boucle pour distribuer des branche sur tout les cotés et le dessus. Elle est donc assez profonde, ce qui donne cette impression de compacté.

Maintenant, l'arbre à besoin de bourgeonner en arrière, les branches on été ouverte pour faire entrer la lumière et favoriser le bourgonnement, avec celui-ci, les branche vont petit à petit densifier.

Pour le plaisir, un genévrier cade trouvé lors d'une des deux escapades.
Ca se passe de commentaires...